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J’ai un ami qui est profondément attaché à sa compagne et c’est réciproque. On pourrait pratiquement dire qu’ils respirent le même air. Ils sont dans un état d’adoration mutuel constant, ils surfent sur un niveau vibratoire très élevé l’un par rapport à l’autre. Ils sont dans la béatitude constante. Sauf quand ça ne va pas. Dans ces moments, ils plongent tous deux dans des abîmes où ils ont le goût de tout envoyer promener. Leurs creux sont proportionnels à leurs pics.


J’observe ma relation avec Christine et je remarque que nos hauts sont moins hauts que ceux de mon ami. Les bas sont aussi moins bas. Un autre style. Avant de commencer cette réflexion, je me disais qu’il y a quelque chose d’exagéré, de pas sain dans la relation que vit mon ami. Puis je m’aperçois que je suis en train de comparer, donc de porter un jugement. Pire, c’est ma relation avec Christine qui me sert d’étalon de mesure pour évaluer les autres relations, comme si notre relation était parfaite, ce qui n’est pas le cas du tout. (Et même si elle était parfaite???)


Il y a toutefois une constante entre ces deux types de relations: la connexion. Il y a des degrés dans la notion de connexion; on peut être connectés jusqu’à un certain point. Ce n’est pas un interrupteur.


Un de mes amis (j’en ai quelques uns) dont la relation vient de se terminer me disait qu’il parvenait à faire assez de nettoyage dans sa relation pour considérer qu’il était connecté à sa compagne mais que, même “connecté”, sa compagne ne semblait pas encline à faire l’amour avec lui. Il ne voyait pas le fait qu’il faut être deux pour danser le tango. Comme je disais, il y a des niveaux de connexions. Et à moins d’être mené totalement par ses hormones, beaucoup de couples ont besoin d’être connectés pour avoir le goût de faire l’amour (par opposition à satisfaire leurs besoins sexuels) et quand la connexion manque, le sexe manque aussi et devient graduellement moins satisfaisant.


C’est particulièrement évident chez les “vieux” couples. Christine et moi sommes en relation depuis 10 ans (en 2022) et l’attirance sexuelle est toujours présente. Elle n’est pas basée sur des techniques, des trucs, sur des “tu es la meilleure amante que j’ai jamais eue” ni sur la nouveauté (nous faisons toujours l’amour plus ou moins de la même manière). L’énergie est là, ou elle n’est pas là. Ça dépend de ce qu’on met dans notre cerveau, ça dépend du nombre de “dossiers” qu’on doit fermer dans notre tête pour être totalement présents l’un à l’autre.


Quand on réussit à fermer nos dossiers, nous sommes présents à l’incroyable chance que nous avons d’être en couple. Nous sommes présents à qui nous sommes et à qui nous sommes l’un pour l’autre, dans toute notre grandeur.


C’est ça la connexion.

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