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Personne ne gagnera jamais la guerre des sexes. On fraternise trop avec l’ennemi. — Milton Berle

Sous cette boutade se cache une réalité très différente: la guerre fait rage et, pour la plupart, nous n’en sommes même pas conscients.


Si un des deux membres du couple a des besoins sexuels plus fréquents que l’autre, beaucoup de frustrations peuvent arriver. Il est rare que deux personnes soient parfaitement synchronisées au niveau des besoins. Aussi bien dire que les frustrations ou les résignations sont des phénomènes auxquels tous les couples font face.


La guerre part d’une incompréhension des besoins et des comportements appris. Par exemple, l’homme a régulièrement besoin d’éjaculer, c’est un besoin physiologique récurrent et c’est ce besoin qui gouverne souvent la fréquence des relations. Il arrive que la femme n’ait pas eu le temps de rebâtir son désir (ses besoins physiologiques sont différents) que son homme est déjà après elle. Que se passe-t-il alors? Les manœuvres d’évitement commencent, du refus à la temporisation. Quand la relation a lieu, y a-t-il vraiment égalité au niveau du désir, ou bien la femme va céder de peur de trop frustrer son homme, sa peur de le voir butiner ailleurs, ou pour acheter la paix? Combien de relations sont comme ça? Pas assez d’un bord, trop de l’autre?


Les hommes connaissent la problématique aussi. Ils trouvent que leur femme n’est pas assez chaude, disponible. Pas autant qu’au début. Alors ils se demandent: «suis-je encore attirant? Est-ce que l’amour est en train de s’émousser? Est-ce que je “pogne” encore? (et ils vont vérifier). Je sais bien qu’on ne vit pas au Tiers-Monde et qu’ici on ne force pas sa femme, mais j’aimerais ça des fois tomber sur une femme qui veut tout le temps et qui ne fait aucune pression quand ça ne me tente pas.»


J’ai été comme ça moi aussi. Le problème, c’est que j’aime ma femme et je veux vivre une vie où les luttes de pouvoir comme celle-ci n’existent plus. Ça m’a pris beaucoup de temps à réaliser ça. Cette guerre ne peut pas être gagnée, parce que sous l’apparence d’être gagnant, on devient perdant. Cette perte prend des allures où le désir est de moins en moins présent, où la vitalité dans le couple fout le camp, où il n’y a plus de jeux, d’espièglerie, de fous rires.


Cette guerre n’a pas sa place. Elle est inutile et destructive.

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